A………Charlotte de Bruxelles
Fut une proposition tant attendue…; Celle d’organiser une sortie en commun avec un autre club étranger !
L’idée, régulièrement, était émise lors des réunions Ile de France de l’EURO SM CLUB. Seul manquait, pour débloquer la situation, un ou une coordinatrice qui oserait (à distance!) organiser une sortie en Europe, en Citroën SM !C’est bien sûr grâce à l’arrivée d’un nouveau membre belge : notre amie Charlotte que l’idée pouvait prendre forme. immédiatement volontaire pour cette tâche, Charlotte décida d’être notre organisatrice, coordinatrice et ambassadrice auprès du club DS/SM Belge. Nous concocter une sortie en mai vers les Ardennes belges ; Visite d’une Abbaye, d’un château médiéval, agrémentée de quelques contacts culturels locaux ; Sorcières, fées et autres farfadets, l’aventure prenait forme ! Des repas équilibrés, surtout sur le prix, afin de se positionner dans des tranches de prix supportables pour le plus grand nombre de participants. Trouver des chambres où un maximum d’équipage pouvait se retrouver dans le même hôtel. Avec bien sûr, parkings protégés pour nos «belles». Bref ! Tout un panel de contacts, de fax, et autres e-mails.
Choix des menus à détenir dans les plus brefs délais. Celui qui n’a jamais organisé une sortie de la sorte ne peut se douter du nombre de détails qui entrent en jeu dans l’élaboration d’un périple sur 2 jours. (De quoi passer quelques nuits blanches !)
Une vingtaine d’équipages ayant répondu présents, il fallu donc à Charlotte gérer une quarantaine de participants ; Tenir compte de traductions simultanées, de propositions de menus, de guides bilingues ; Et qu’aucune panne mécanique ne vienne ralentir le bon fonctionnement de cette promenade ardennaise !
L’arrivée du grand convoi des SM de l’EURO SM CLUB se trouva naturellement regroupée au tout dernier bistro avant la frontière belge (du moins ce qu’il en reste !) et ceci sans aucun accord préalable. Le rendez vous était au restaurant de l’Ange gardien pour la prise de contact avec nos Amis Belges lors d’une collation matinale !
Accueil et retrouvailles de notre ambassadrice Charlotte, à la fois soulagée de nous voir arriver, et inquiète sur le bon déroulement de ce week-end, commençant sous des cieux ombragés. Une petite pluie fine nous accompagna d’ailleurs en début de matinée, nous permettant de tester quelques peu nos essuie glaces !
La suite du week-end nous prouvera que le beau temps serait des nôtres tout au long de notre périple.
l’Abbaye Seule l’Abbaye d’Orval sera légèrement mouillée !
Immense bastide Sistercienne, une visite fort intéressante nous fût détaillée par un guide très compétent. Aucun secret ne nous fut caché ; fabrication de fromages, de fruits et légumes et surtout préparation de bières si particulières préparées par les moines Trappistes.
Fondée en 1132, Notre-Dame d’Orval est l’une des abbayes les plus remarquables de Belgique. Lovée dans une vallée profonde, elle abrite encore actuellement une communauté de moines. Sa source, sa rosace séculaire et son jardin de plantes médicinales constituent les trois points forts de la visite des ruines médiévales. Le musée, aménagé dans les fondations du 18ème siècle, nous permit de découvrir l’histoire du monastère à travers la production des anciennes forges, la maquette de l’abbaye construite par Laurent Dewez, ainsi que la production picturale du frère Abraham, peintre célèbre au 18ème siècle.
Elle fut reconstruite à partir de 1926, sur les fondations du monastère détruit à la révolution Française.Le midi nous permis de nous retrouver sur la table de l’auberge ; Le choix de nos tartines (forts méritées !) effectué quelques semaines plus tôt (le choix, pas les tartines !). Ce qui évitera quelques modifications de dernières minutes ou ne permettra pas quelques « lacunes mentales ».
Bien sûr disponible « avec modération » la bière d’Orval, elle aussi bien méritée ! L’après midi, c’est vers le château médiéval d’Herbeumont, que notre ambassadrice nous invita à escalader. Non sans nous avoir prévenu de nous doter de bottes en caoutchouc, car la montée vers le site risquait d’être boueuse. Il n’en fut rien, point de boue, seuls quelques muscles (les mollets surtout !) devant prendre d’assaut la côte, furent sollicités plus que d’habitude ! Mais l’exercice en valait la peine car un point de vue magnifique sur la forêt Ardennaise s’offrait à nous !
Une opération de sauvegarde du patrimoine nous fut expliquée par des guides, historiens tous dévoués à la cause de ce château du XIII siècle. Sauvegarde d’un témoignage de cette période médiévale et de notre histoire commune avec la Belgique.
Le site du Château fort d’Herbeumont est construit au sommet d’une colline escarpée, à l’extrémité d’une crête rocheuse épargnée par la Semois, qu’il domine de plus de 111 mètres.
Il occupe l’étranglement d’un méandre de la rivière étalée vers le sud et domine le village, niché en bordure immédiate sur la même terrasse, vers le nord. L’érosion a respecté cette butte de schiste et l’a laissé isolée au milieu de la vallée. La découverte est brutale quand on l’aperçoit dressée sur la crête, puissante et écrasante. Cette position permet l’observation, elle verrouille et commande la voie naturelle où les routes se rejoignent et se côtoient en un étroit passage, caractère de nécessité dans un pays de vallées qui seules permettent les communications naturelles. La fortification contrôle, à ses pieds, le carrefour des deux chemins venant de France pour gagner le nord, par Neufchâteau : l’un de Sedan à Bouillon et le gué des Manhelles, l’autre d’Yvois-Carignan par le gué du moulin.
La descente fut plus facile, et c’est avec grand plaisir qu’un goûter crêpes fut apprécié dans les salons du restaurant La Châtelaine. Donnant le temps au temps de se soulager d’une belle petite averse pluvieuse !
Ce samedi tirait à sa fin ; Il nous fallait prendre possession de nos chambres à l’Euro village situé à quelques kilomètres de là. La soirée fut l’occasion de faire d’avantage connaissance avec nos Amis Belges, et d’échanger, remerciements et cadeaux souvenirs. Avant de se coucher, quelques-uns d’entre nous se rendront au bar afin de rendre honneur une fois encore, aux différentes bières de la région qui de la « Schoum » qui de la « Chimay », qui d’un Perrier réparateur!
Demain de bonne heure, nous avions à rencontrer une conteuse de fées et sorcières, tout un programme ! Nous pouvions nous endormir tranquillement ! Les SM stationnées en arc de cercle pouvaient elles aussi se reposer en toute quiétude !
Demain sera un autre jour !
Après une très bonne nuit, nous eûmes accès à notre petit déjeuner, fort copieux ! Certains d’entre nous, impatients d’entendre ronronner leurs Masérati, s’étaient même levés plus tôt (pour être sûrs de démarrer en temps utile sans doute ??!) Seule une SM se fit remarquer, « toussotant » dès les premières sollicitations. L’humidité fut vaincue par quelques gros câbles, une bonne batterie la remettra rapidement « sur pieds », prête comme toutes les autres à déambuler en forêts Ardennaises ; Permettant la prise de photos, assez étonnantes d’une procession de SM et DS traversant d’immenses falaises de droite et de gauche composées de gigantesques sapins. Sorcières, fées dansantes et… bouses de vaches…
Accueillis à l’intérieur de l’ancienne ferme, la maîtresse de maison, Marie-Laure nous raconta l’aventure des fermiers du valon. Ceux-ci obscurcirent leurs relations avec les fées de la montagne, à cause d’une histoire de pâturages réservés à la danse des fées. En fait, les bovins de nos pauvres fermiers, sans retenue, maculèrent le site verdoyant réservé aux danses des fées, de bouses disgracieuses, tout un programme !!. Laissant là les fermiers à leurs pénitences, nous fûmes invités à visiter les réalisations de nos hôtes qui de poupées, fées, sorcières, fardadets et autres lutins des bois, ayant dans des temps passés, vécus dans la vallée. Dans ce petit village ardennais, Marie-Laure et Michel font revivre les habitants d’autrefois par des figurines à l’échelle ¼. Tous les gestes de la vie des Ardennais de jadis y sont représentés. Ces petits Ardennais sont habillés à la mode du 19ème siècle, et représentent des scènes de la vie quotidienne ; Travaux des champs et de la ferme, cueillette des fruits!